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UEMOA: 9 personnes sur 10 sans compte bancaire


Source : financialafrik Zone : Afrique
Publié par l'entreprise : Dobiza

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Paradoxales  banques de la zone UEMOA - En 160 ans d’activité bancaire en zone UEMOA,  9 personnes sur 10 ne disposent pas de compte bancaire.
Selon la Commission bancaire qui joue le rôle de gendarme du secteur, le taux de bancarisation variait  de 1,9% pour le Niger à 11,9% pour la Côte d’Ivoire au 31 décembre 2012.

Autre paradoxe, la faible  contribution des banques dans les  économies des pays concernés (Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Togo, Mali, Niger, Guinée Bissau). En effet, sur 5 francs injectés, le secteur bancaire ne contribue qu’à hauteur de  1  franc sous forme de financement à l’économie.  Le financement bancaire ne représentait que 21,8% du PIB de l’UEMOA à la fin décembre 2012.

Ce ratio est de 34% au Nigera, 85% au Maroc et 145% en Afrique du Sud.  Comment expliquer que les banques de l’UEMOA, structurellement exécendaires n’arrivent pas à financer l’économie alors que les banques marocaines, avec un déficit persistant de liquidité depuis 2007, arrivent à jouer ce rôle vital?  Durant le dernier trimestre 2013, ce déficit était de 81 milliards de dirhams (5 262 milliards FCFA) au Maroc. A opposer aux 671 milliards d’excédents de la trésorerie consolidée des établissements bancaires de l’UEMOA à la fin 2012.

Cet excédent est constitué d’avoirs en caisse à hauteur de 70%, le reliquat étant détenu chez des correspondants bancaires et en compte auprès de l’institut d’émission (BCEAO).

 
Les obstacles au financement de l’économie

En plus de la rigide orthodoxie de la BCEAO, l’on peut relever parmi les causes expliquant le faible taux de la contribution bancaire au financement de l’économie, les éléments suivants:

  • La prédominance des dépôts à vue dans la structure des ressources bancaires;
  • La faiblesse de la mobilisation de l’épargne publique (31% de la masse monétaire)
  • La faiblesse des fonds propres.

Ces différents facteurs explicatifs à prendre en compte ne sont pas aussi décisifs que la peur du risque de la plupart des banquiers qui gèrent les comptes des millions de personnes et, surtout, leurs carrières;


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